Luc 22 et Jean 21 –
(6e et dernière de la série : Discours d’adieu et Passion de Jésus)
À l’automne 1989, j’étais un jeune pasteur d’à peine 32 ans, je travaillais de façon déséquilibrée et je me sentais obligé de dire oui à presque tout ce qui m’était demandé. À cette époque, on commençait à parler de plus en plus de l’épuisement professionnel, du burn-out. En lisant un article sur le sujet, je me souviens encore de m’être dit : moi, l’épuisement professionnel, je ne connaîtrai jamais cela. Je suis bien trop fort et rempli d’énergie pour que ça m’arrive! Ce qui devait arriver arriva : en janvier 1990, je me suis effondré et j’ai dû m’arrêter pendant plusieurs mois. J’ai appris difficilement qu’on ne doit jamais dire « jamais ceci ou cela ne m’arrivera ». Peu importe le domaine, la Parole nous rappelle que « celui qui pense être debout prenne garde de tomber! » (1 Co 10. 12). Nous sommes tous vulnérables, peu importe notre piété, notre amour pour le Seigneur et pour son Église. Dans sa lettre, Jacques affirme « Nous bronchons tous de plusieurs manières » (3. 2). C’est une belle illusion de penser ou d’affirmer que jamais nous ne tomberons, que nous serons toujours fidèles et parfaits jusqu’au bout. Nous croyons à tort que ça ne peut surtout pas arriver à des conducteurs, à ceux et celles qui sont en position d’autorité et qui, par leur exemple et leur ministère, nous inspirent et sont une bénédiction pour nous! Pourtant, ils sont sujets à la même faiblesse que nous. Il y a un personnage bien connu, l’apôtre Pierre, qui a dit au Seigneur Jésus, la veille de sa mort les paroles suivantes : « Pierre prit la parole et lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Jésus lui dit : en vérité, je te le dis, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Pierre lui répondit : quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent de même » (Mt 26. 32-35). Nous savons que ce que Jésus avait prédit s’est malheureusement accompli. Mais pour celui ou celle qui a été infidèle et qui est tombé, il y a de l’espoir. Pour nous le prouver, au moyen de trois textes, examinons ensemble l’expérience de Pierre par trois événements précis qu’il a vécus, dont deux avant la mort de son Maître et un après sa résurrection.