Jean 13.1-17 –
L’auteur du quatrième Évangile est Jean, « le fils du tonnerre » (Mc 3.17), « le disciple que Jésus aimait » (Jn 13.23). Jean était probablement très jeune quand Jésus l’appela. Il a écrit son Évangile pour prouver que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu afin que, par la foi en lui, nous puissions avoir une communion éternelle avec lui (Jn 20.31). Le lecteur de l’Évangile selon Jean aura bien du mal à saisir de nombreux propos de Jésus. En effet, dans le quatrième Évangile, Jésus use d’un large éventail de métaphores. Pourtant, la difficulté ne se limite pas à cela: le Maître aime mélanger les images. Ainsi, en Jean 6, il exige de ses disciples de manger sa chair et de boire son sang. En Jean 10, Jésus est à la fois la porte des brebis et le bon berger. Et ce n’est pas tout. Un autre procédé risque de déstabiliser encore davantage certains lecteurs modernes. Il s’agit du recours à une métaphore qui, dans un même texte, revêt diverses significations. En Jean 13.1-17, nous avons affaire à une illustration puissante. En effet, au cours du dernier repas, Jésus lave les pieds de ses disciples. Mais, que signifie ce geste simple qui, à travers les siècles, a inspiré tant de croyants et tant d’artistes?