Lamentations de Jérémie 3. 21-33 –
(10 e et dernière de la série : Jérémie, le Retour à Dieu) –
« La bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée, et ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Grande est ta fidélité! ». Si nous avons moindrement lu la Bible, ce texte nous est bien familier. Il faut savoir que ces versets encourageants ont été écrits dans un contexte de souffrances, de douleurs et de grandes lamentations. Comme nous l’avons vu il y a deux dimanches dans notre série Jérémie, le retour à Dieu, les lamentations sont l’expression en prière de nos douleurs, nos luttes, nos doutes, nos questions, nos découragements et de nos désespoirs. Elles font souvent appel à nos souvenirs de la fidélité et de la bonté de Dieu dans le passé. Malgré les nuages noirs de nos vies, il y a de l’espoir, car Dieu demeure bon malgré nos pires épreuves. Il s’agit d’un bel exemple d’une lamentation qui se transforme en espoir lorsque nous prenons la peine de repasser dans nos cœurs ce que Dieu fait. Dans ce même ch. 3 de Lamentations, nous trouvons à la fois le désespoir et un espoir retrouvé en Dieu : « Et j’ai dit : elle est perdue, ma confiance, mon espérance en l’Éternel! » (v. 18). « Au jour où je t’ai invoqué, tu t’es approché, tu as dit : Sois sans crainte! Seigneur, tu as plaidé mon procès, tu as racheté ma vie » (v. 57, 58). Alors que nous sommes dans le fond du gouffre, nous pouvons espérer à nouveau parce que Dieu vient nous y rencontrer. Relisons les v. 21-33 : « Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce pourquoi j’espère : c’est que la bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée, et que ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Grande est ta fidélité! L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi je veux m’attendre à lui. L’Éternel est bon pour qui espère en lui, pour celui qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le salut de l’Éternel. Il est bon pour l’homme de porter le joug dans sa jeunesse. Qu’il s’assoie solitaire et silencieux, car c’est ce qui lui est imposé ; qu’il mette sa bouche dans la poussière, peut-être y a-t-il de l’espoir! Qu’il tende la joue à celui qui le frappe, qu’il se rassasie de déshonneur. Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande bienveillance ; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les fils d’homme ». Nous pouvons identifier quatre vérités importantes dans ces treize versets qui nous encouragent au sein même de nos lamentations, au milieu même de nos nuages noirs :